Le sanctuaire de Fatima et le récit des apparitions marquent la dévotion de très nombreuses personnes.
Lucie, l’aînée des voyantes de Fatima, n’avait que dix ans lorsque la Sainte Vierge apparut pour la première fois, le 13 mai 1917, aux petits bergers. Jacinthe et François, ses cousins, avaient sept et huit ans. Cette apparition avait été précédée de celle d’un ange qui, en 1916, s’était présenté trois fois de suite à eux, sur le lieu-dit Loca do Cabeço, comme étant l’Ange de la Paix puis comme l’Ange du Portugal.
Les trois enfants furent profondément marqués par la présence de l’Ange qui s’agenouilla, baissa le front jusqu’au sol et dit trois fois :
« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas ».
C’était midi. Soudain, devant eux, sur un petit chêne, au centre d’une grande auréole de lumière qui les enveloppa, ils virent une très belle Dame, plus resplendissante que le soleil.
– « D’où venez-vous Madame ? »
– « Je suis du Ciel ».
Ce fut le début de l’échange entre la Sainte Vierge et Lucie.
La première chapelle que l’on construisit fut détruite par des anarchistes qui brûlèrent aussi, peu de temps après, le chêne sur lequel s’était posée la Sainte Vierge. La Capelinha où l’on vénère aujourd’hui l’image de Notre Dame est là où se trouvait cet arbre.
La dévotion envers la Sainte Vierge est, depuis des siècles, enracinée sur cette terre. Dès la fin du Xe siècle, les régions encerclées par les fleuves Douro et Vouga, sont dites Terra de Santa Maria, nom qui sera donné au Portugal par la suite. Depuis des temps immémoriaux, Notre Dame y est invoquée sous une multitude de noms.
Le message de Fatima reflète l’exigence chrétienne universelle. Il faut réparer, dédommager le Seigneur, pour tous les péchés commis, faire pénitence, dire le Rosaire, diffuser la dévotion au Cœur Immaculé de Marie et beaucoup prier pour le pape.
«Fatima est un trésor pour toute l’Église. Il n’y a rien de luxueux, tout est très digne, sans ostentation. Ceci dit, c’est bien un trésor : ici, les cœurs et les âmes s’épanchent, ici on touche du doigt l’Église, on sent la présence de la Très Sainte Vierge. C’est quelque chose d’inexplicable, mais l’on perçoit ici que la prière de Notre Dame est très efficace ». Bienheureux Alvaro.
Le 13 mai1981, le pape Jean-Paul II fut victime d’un attentat Place Saint-Pierre. « Lorsque, après l’attentat, le Pape se fit apporter le texte de la troisième partie du « secret », ne devait-il pas y reconnaître son propre destin ? Il a été très proche des portes de la mort et il a lui-même expliqué de la manière suivante comment il fut sauvé : « C’est une main maternelle qui guida la trajectoire de la balle et le Pape agonisant s’est arrêté au seuil de la mort » (13 mai 1994). Qu’ici une « main maternelle » ait dévié la balle mortelle montre seulement encore une fois qu’il n’existe pas de destin immuable, que la foi et la prière sont des puissances qui peuvent influer sur l’histoire et que, en définitive, la prière est plus forte que les projectiles, la foi plus puissante que les divisions » Joseph, cardinal Ratzinger.
Sœur Lucie est décédée le 13 février 2005, au Carmel de Coimbra, après une longue vie vouée à diffuser le message de Fatima. Sa dépouille est désormais près de celles de François et de Jacinthe, à la basilique du sanctuaire.
Quelques semaines après, le 2 avril, le Seigneur rappela saint Jean-Paul II à Lui.